L’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) a convié, ce mardi 25 mars 2025 à son siège, l’ensemble des promoteurs de radios et télévisions ainsi que l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) à une réunion de travail et d’information relative à la régularité administrative, financière et technique des services de radiodiffusion FM/TV en Guinée.
La rencontre, présidée par le Directeur Général Adjoint de l’ARPT, M. Adama Condé, accompagné du Directeur des Radiocommunications, M. Mohamed Cissé, du Directeur du Contrôle Qualité, M. Ousmane Traoré, de Mme Lucie Kamano, Responsable de la Division Facturation, et de M. Ifono Fodé Dinos, Responsable de la Division Contrats & Contentieux, avait pour objectif principal de rappeler les dispositions réglementaires du secteur et de proposer des pistes de solutions afin d’accompagner les médias dans leur mise en conformité, leur permettant ainsi de poursuivre leurs activités.
Cette session d’échange a permis à l’ARPT de rappeler la responsabilité qui incombe aux médias de se mettre en conformité sur le plan juridique, technique et financier, conformément à la règlementation en vigueur en République de Guinée.
En effet, la Direction des Radiocommunications a soulevé des irrégularités notamment sur la validité des autorisations, l’utilisation des fréquences allouées et le paiement des redevances annuelles. C’était l’occasion pour Monsieur Cissé, de partager avec les participants les chiffres actuels. « Sur le total de 92 stations radios (54 radios commerciales, 31 radios communautaires et 7 radios étrangères), 61 n’ont pas d’autorisation valide, seulement 12 sont à jour vis-à-vis de leurs obligations de paiement de redevances annuelles et 22 radios ne respectent pas les paramètres techniques d’émissions, créant ainsi un risque d’interférence avec d’autres radios en Guinée ou dans les pays voisins, en raison de leur proximité des frontières. Par ailleurs, plusieurs radios ont cessé d’émettre sans notification préalable à l’ARPT, en violation des dispositions réglementaires.
Pour le service de radiodiffusion TV, sur les 6 médias connus, seulement 2 disposent d’autorisation valide et sont à jour vis-à-vis de leurs obligations financières.”
Au cours des échanges, les représentants des médias présents ont pu exposer plusieurs préoccupations, notamment l’impact de l’explosion du dépôt de carburant à Kaloum, la réduction considérable des revenus publicitaires et les problèmes d’interférence dont ils sont victimes.
Au vu de ses informations, l’ARPT a donné un moratoire de deux (2) mois aux services de radiodiffusion TV et Radio pour se mettre en règle. Ce moratoire, qui s’ajoute au délai réglementaire déjà accordé, vise à faciliter la mise en conformité des médias. La mise à jour des autorisations demeure un enjeu crucial pour garantir la légalité des activités des Radios et TV, tandis que le respect des paramètres techniques est indispensable pour assurer une gestion harmonieuse et équitable du spectre.
Par cette initiative, l’ARPT réaffirme son engagement à bâtir un cadre réglementaire rigoureux mais équilibré, garantissant un environnement audiovisuel professionnel, structuré et durable pour la République de Guinée.
Pour rappel, les services de radiodiffusion et de télévision sont tenus d’avoir une autorisation valide, renouvelable tous les cinq (5) ans, obtenue auprès du régulateur, et doivent s’acquitter d’une redevance annuelle de sept (7) millions de francs guinéens pour les radios commerciales et de cinq (5) millions de francs guinéens pour les communautaires.